Le commerce international de la viande de porc a connu une croissance relativement régulière au cours des dix dernières années, à l’exception des années 2008 et 2011 où les tonnages mis en jeu ont été sensiblement plus élevés. Depuis environ cinq ans, les producteurs nord-américains et européens sont confrontés à une diminution de la rentabilité de l’élevage, évaluée à travers le rapport du prix perçu par le producteur sur le coût alimentaire, ce qui pourrait finir par limiter les disponibilités sur le marché mondial. Concernant la demande, jusqu’à une période récente, les demandes asiatique et russe ont été « le moteur » de la croissance des échanges mondiaux.

Depuis trois ans, les importations russes ne progressent plus. Elles tendent à se stabiliser autour de 660 000 tonnes par an. La Russie tente de combler chaque année un peu plus son défi cit de production et espère devenir autosuffisante en viande de porc d’ici la fin des années 2020.

Les importations de plusieurs pays asiatiques ont connu ces dernières années une forte croissance (Vietnam, Singapour...).

Sur le marché japonais, premier pays importateur du monde, la concurrence entre l’Amérique du Nord et l’Union européenne est particulièrement marquée. L’Union européenne perd des parts de marché, handicapée par la distance qui ne lui permet pas, pour l’instant, de vendre des viandes « chilled » sur le marché asiatique. Aussi, plus que jamais, tous les regards sont donc concentrés sur l’Asie. Les importations de l’ensemble Hong-Kong/Chine, du Japon, de la Corée du Sud mais aussi des Philippines, de Taïwan, de Singapour, sont des déterminants importants de l’équilibre offre – demande du marché mondial. Par ailleurs, l’Asie étant confrontée à des problèmes sanitaires (fièvre aphteuse en Corée du Sud...), apparaît comme la principale zone potentielle de croissance des importations.