L’élevage du porc est peu important et en relation directe avec la religion de la population. Les musulmans ne consommant pas cet animal n’en élèvent pas.
Le système d’élevage est de type sédentaire extensif et traditionnel. Le plus souvent, c’est un élevage villageois. Il peut être libre, avec divagation, avec ou sans complémentation ou sous claustration avec complémentation (restes de cuisine, sons de maïs, de blé, de sorgho, de mil, fanes d’arachides, tourteaux de palmiste ou de coco). Ce porc tolère des irrégularités alimentaires et résite bien à la chaleur. Il est prolifique.
Au Sénégal, on distingue 3 types d’éleveurs : naisseur, naisseur-engraisseur et engraisseur. Au Bénin, la viande de porcs locaux est plus appréciée que celle des races importées. Les performances sont très hétérogènes. La sélection en race pure est possible.
Description
Le porc africain est issu surtout de la race ibérique et il est à peu près le même dans tous les pays africains où il existe, de type coureur et longiligne.
Le format est petit. La tête, longue, présente un front court, presque plat un chanfrein rectiligne et un groin allongé. Les oreilles sont petites, épaisses et horizontales ou dressées. Le cou est court, le dos légèrement convexe et assez long. La croupe est inclinée, le jambon peu fourni. Les membres sont grêles, peu musclés. Les tétines sont souvent au nombre de 10. Les soies sont longues.
La robe est souvent noire. Elle peut être pie noire, grise, rousse. Au Congo, la robe est brune, noire, blanche ou tachée (Mason et Maule, 1960). En Côte d’Ivoire, elle est noire ou tachetée.