L'espèce porcine a, dans les dernière décennies, accompli une véritable révolution : la production s'est développée et fortement concentrée dans quelques bassins de production (la Bretagne rassemble aujourd'hui plus de la moitié du cheptel national), des entreprises de sélection se sont constituées en prenant en partie le relais des anciennes structures professionnelles d'éleveurs, de nouveaux génotypes ont été développés et sont apparus sur le marché à côté des races jusqu'ici exploitées,... La production est ainsi aujourd'hui organisée au sein d'une filière sélectionneurs – multiplicateurs – producteurs, exploitant un schéma de croisement à double étage. Dans ce cadre, la truie la plus couramment utilisée est une truie croisée (90 % de truies Large White
x Landrace Français
), qui est à son tour croisée avec un verrat terminal, lequel peut être soit un mâle Piétrain
x LargeWhite
(30 %), soit un mâle d'une lignée originale d'entreprise ( P76
, 28 % ; France Hybrides
, 8 %), soit un mâle Piétrain
(7 %), soit encore un mâle d'un autre type génétique. Compte tenu de ce schéma de production, ce sont naturellement les races Large White
, puis Landrace Français
et, à un moindre degré, Piétrain
, qui sont les plus représentées dans les troupeaux de sélection.
A côté de ces troupeaux exploitant collectivement ces 3 races, on trouve aussi des organisations exploitant des variétés de ces mêmes races ou d'autres races (13 variétés) ou des lignées composites (10). Au total, ce sont 22 organisations de sélection porcine (OSP) qui interviennent dans la sélection des lignées femelles et 9 dans la sélection des lignées mâles, ces OSP étant soit des Groupements d'éleveurs, soit des entreprises.