Analyse des systèmes d'élevage dans le district de Thu Duc - province d'Ho Chi Minh-ville (Viêt-nam).
DESS Productions animales en régions chaudes. Année universitaire 1995-1996, Cirad-emvt / ENVA.Maisons-Alfort (FRA) / INAPG. Paris (FRA) / Muséum National d'Histoire Naturelle. Paris (FRA), Montpellier (FRA) : CIRAD-EMVT, Montpellier, France, 108 p.
Résumé
: Une clinique et un laboratoire vont appuyer une formation de 3ème cycle en sciences vétérinaires à l'Université agro-forestière de Thu Duc, dans la province d'Hô Chi Minh-Ville au Viêt-nam. Une étude préalable est chargée d'identifier le potentiel animal local susceptible d'être intéressé par ce projet, mais également de cerner le niveau d'assistance technique et vétérinaire existant. Ceci devrait permettre de définir le fonctionnement de cette clinique.
Il a été décidé de réaliser un diagnostic rapide de l'élevage par une enquête au sein des unités de production. La zone d'étude, le district de Thu Duc, étant hétérogène sur le plan agro-écologique, nous avons procédé à un zonage pour effectuer un échantillonnage en grappe.
Une première partie du questionnaire d'enquête nous a permis de construire une typologie représentant la diversité des systèmes d'élevage, familiaux comme industriels. Douze types ont été identifiés selon les activités de l'exploitation. Des activités extra-agricoles variées et des biens d'équipement nombreux sont à mettre en relation avec l'effervescence d'Hô Chi Minh-Ville. Pourtant l'élevage représente encore une part importante voire principale du revenu des familles, notamment le porc présent dans 72 p. 100 des exploitations. Les éleveurs en sont conscients puisque 68,6 p. 100 d'entre eux font appel à un vétérinaire en cas de problème pathologique.
Dans une seconde partie, une approche plus précise des différents ateliers d'élevage en a décrit le fonctionnement. Si certaines conduites restent traditionnelles, d'autres, concernant les bovins laitiers, les porcins et la plupart des volailles, ont recours à des techniques plus sophistiquées : bâtiments, alimentation industrielle, insémination artificielle. Les performances zootechniques ont été discutées chaque fois que cela était possible. Les pathologies dominantes sont restées à l'état de symptômes dont la cause était inconnue.
La clinique de l'université peut trouver sa place entre des éleveurs d'un certain niveau technique et un réseau de vétérinaires bien implanté. Le manque de moyens de diagnostic est là pour le confirmer. Les enquêteurs, en présentant la clinique et le laboratoire d'analyse ont rencontré des personnes motivées. Mais l'effort de sensibilisation doit être poursuivi auprès des éleveurs et des vétérinaires pour que chacun d'entre eux perçoive cette structure comme un outil au service de la production.